Le monde m'étonne, me révolte, m'inspire, et vous?
Mar 16

même si

Frottez les cellules mortes les grains invisibles les peaux molles encore fiévreuses encore une brosse de mains en mains frottez les germes minuscules chacun à son tour les crins de la brosse rugueux méticuleusement gestes lents mimétiques de mains en mains et le sol recouvert monticules sans couleur presque translucides... read more →
Mar 16

s’estompe et tombe

Une feuille à peine morte cache la terre une bourrasque puis dévoile le brun fourmillant des silences de minuscules vivants une feuille retourne dans le vent et l’espoir à son arbre son écorce épaisse de mille jours frondaison chante moque une feuille qui d’un souffle bousculée vers une lumière à... read more →
Mar 01

Il est cinq heure

Texte écrit pour la revue Les villes en voix   Lueur incandescente Le ciel horizon rouge flash Sous les paupières Fermées les fenêtres Vibration D’une ville et d’une autre Silences tonnerres de la nuit qui Cèdent à l’empire Du jour et ses voix qui Chuchotées répandent l’écho Une main tremble... read more →
Fév 15

Trois hommes

Ce sont, trois hommes je les compte, encore un deux trois et encore. Ils sont nus, sont assis les trois hommes. Les trois hommes mes trois hommes ils sont peints. Ils sont pliés assis contre un mur dans cette peinture, ma peinture, sur mon mur, mon chez-moi, mon à-moi, mon... read more →
Fév 06

Vibrato

Main. Une main posée. Une main. Gauche. Main agile. Cette main et un doigt appuyé. Une main et un doigt appuyé corde vibre corde sonne sous le doigt et la main suspendue une main dans le temps une main dans l’espace d’un instant une main et un doigt soutenus le... read more →
Jan 30

puis disparaissent

Le soleil n’a pas trouvé son chemin. La nuit dans un prolongement sombre attend la relève. Tarde. Percer l’épais. S’étire s’épand se fige le brouillard. Seule. Une lumière humaine pointe pâle. Halo trouble défiant la pesanteur du blanc. Matin obscur. Dans la rue subsiste la lueur d’un lampadaire comme défi... read more →
Jan 18
Jan 18

coups de

Une route | sa circulation | les voitures les camions mais seul compte | un vélo | le suivre de loin de côté même vitesse avancer | fuir | non | rêver comme rêvasse un vélo sur une route quelconque au rythme de | coups de pédales | un garçon... read more →
Jan 11

nouvelles frontières

12 février. Fin de journée. La lumière plonge vers la terre. Du blanc épais à l’incandescence à venir. 60 minutes. Images floues, s’adapter à la lumière. Plan fixe. Du bleu et du blanc. Peintures anciennes. De l’autre côté de la rue. Le bleu d’une fenêtre, grillagée. Le bleu de la... read more →
Jan 08

Ces yeux

Lorsque le noir est sombre et inquiète, il faut prendre l’œil gauche le déposer dans sa main, délicatement la refermer, la paume est un nid et alors seulement l’œil s’agite, tressaute, respire et s’étire, s’ouvre et, éclaire l’intérieur. On voit sa rate et son cœur,... read more →
Déc 14

Comme un éclat

Même si les ombres avancent, même si parfois je ferme les yeux pour tenter de voir, même si parfois ma mémoire se dépose comme nappes opaques sur une route courbe une nuit sans lune, malgré, malgré tout je crois avoir gardé un goût intact, celui de cette bière. Je le... read more →
Déc 02

Ventres

Elle pourra secouer la tête ses cheveux emmêlés bataille brune Elle pourra danser ses pieds coups le monde en éclats Elle pourra courir ses jambes des chemins dessins façonnent paysages les siens Elle pourra tenir tête son choix un regard raconte le sien Elle pourra embrasser ses bras lianes tiens... read more →
Nov 16

Ocre

Tu cherches l’ocre. Le matin quand le soleil encore frileux traverse les persiennes tu ouvres à peine les yeux, les referme et derrière tes paupières tu sens la couleur naître entre toi et le soleil. Tu te lèves alors. Tu ne fais rien d’autre que sortir et du pied gratte... read more →
Sep 27

Métapole

L’air manque ou bien il est trop sec. La sensation est désagréable en bouche. Ici, les gens, moi aussi, se mordent l’extrémité de la langue en marchant, sans savoir qu’il s’agirait un jour d’une question de santé publique consultations en hausse, exponentielle, désensibilisation et inflammation,  pour saliver un peu on... read more →
Sep 21

non pas un livre

non pas l’histoire de trois fées d’un berceau d’un sort d’une belle étoile d’un château d’un jardin d’une vie heureuse d’un paysage aquarelle non pas une tragédie en trois actes, les entractes oui plein partout premiers rôles, éteintes les voix qui déclament, bâillonnés les comédiens, remercié le rideau, poussières en... read more →
Sep 21

une syllabe pour colline

Un souffle Premier, originel. Un diaphragme se soulève tout près mais pas là juste derrière ce rideau qui chuchote contre la pulpe des doigts, derrière l’air se déplace palpable contre le voile, il précède Une voix sait où elle va, transperce ce qui sépare. Elle n’a rien du tonnerre lui... read more →
Sep 20

Chemins du désir

Un pot de terre cuite d’un balcon appartenant au ciel. Feuilles de menthe coupées jetées au pichet, eau fraîche d’un jour. 10ème étage en panne alors, cavalcade de pas résonnent dans la cage tourbillon d’éclats de sauts croisent la main qui s’agrippe ascension douloureuse soulèvent le cabas aux fanes qui... read more →
Sep 15

Habiter

je te remercie toi mon corps ma forteresse toi que j’occupe ma demeure aux mille habitudes tes plis tes plaies ton ventre arrondi au carré tes mouvements ton reflet détesté parfois et pourtant que je sais mon château fort, mur infranchissable toi mon corps comme une chambre, rien qu’à moi... read more →
Sep 08

il ne faut jamais fixer le soleil

Elle voudrait y revenir. Cour de la lance, cette rengaine dans sa tête le crissement du gravier sous ses pas, le soleil qui tombe de haut partout dans cette cour territoire des enfants la rampe des escaliers de l’immeuble et ses trois étages pas plus on y vit comme en... read more →
Août 21

une photographie floue

La neige n’est pas blanche, déjà elle a viré au gris, ce n’est pas la neige qu’on imagine en rêves immaculée, légère presque sucrée au contraire c’est celle, vraie, déjà tassée, déjà piétinée de mille semelles alors il ne s’agit pas du petit matin les traces au sol, la journée... read more →
Août 11

beaucoup de vide et un vieux silence

Il a dû se dire qu’il était arrivé, ou qu’il était rentré peut-être à l’instant où il est entré dans la rue au volant de sa voiture, en quittant l’une des avenues principales, puis en tournant pour s’engager sous l’immeuble qui fait porche mais peut-être la sensation de l’arrivée est-elle... read more →
Août 09

Agnès

Tu quittes ce monde comme tu y es entrée, les pieds nus. Le sol, sa chaleur, sa minéralité sont pour toi des liens précieux au monde, pas seulement celui que tu parcours de ton pas lent et puissant chaque jour, pas seulement celui que ton regard embrasse tout autour, pas... read more →
Août 05

plaine blanche

une plaine blanche et deux lignes comme parallèles, comme s’ignorant poser l’oreille dessus sentir la chaleur et l’horizon se brouille dans une vibration régulière c’est là que passe la vie et le monde ? à toute allure disparaît dans le lointain là où les lignes finissent par se rejoindre ? une plaine... read more →
Août 05

des choses terrestres

Une croisée des chemins comme une autre. Au petit matin, là où le printemps passe le témoin à l’été il y a toujours ici de la brume déposée, bassin où nage le silence. Brume voluptueuse ou mystérieuse selon l’humeur du regard mais qui s’étire d’Est en Ouest. Le bassin est... read more →
Juil 27

la circulation des choses

Seul, assis immobile sur son banc, il part. Il n’a pas besoin de fermer les yeux pour faire ce voyage. Il inspire profondément et convoque en lui les odeurs, les couleurs, la texture de l’air et son goût même, il les appelle. Elmina reviens-moi ici et maintenant et je promets... read more →
Juil 27

7 jours

Lundi : Orage L’orage est venu comme il était annoncé. Précédé du vent serviteur, entouré d’éclairs en lances aiguisées, accompagné des tambours danseurs poétiques, de la pluie amazone puissante. L’orage est venu comme je l’attendais, dans la nuit allongée. Endormie je guettais néanmoins, les fenêtres grandes ouvertes pour l’accueillir avec sa... read more →
Juil 19

Index

Pesanteur vide et moite le tempo du sang qui tape sous la peau. Gonfler jusqu’à exploser, peut-être.   Se couper des sens. Caresser la sensation persistante et y revenir. Là où l’on tente d’évanouir le réel dans une routine sur le fil. Le silence n’est pas le sommeil, ni la... read more →
Juil 13

les histoires, leurs recoins, chaque mot

On est bien ici. Il y a la faïence, ébréchée. Il y a le velours, élimé. Les couleurs toutes passées d’avoir écouté le bar accoudé raconter la veille, les verres trinqués dire le petit dernier, les cendriers renversés chuchoter la nouvelle. Répandue la rumeur, de chaises bedonnantes en tables appuyées... read more →
Juil 13

Je t’imagine comme

Rebecca Armstrong · Je t'imagine comme un interrupteur Je t’imagine comme cet interrupteur. Tu fais clic, je te vois, toi lumière, toi fil incandescent. Tu fais clac et m’ouvre la nuit, celle que tu as dompté depuis longtemps car tu sais déjà, clac les étoiles, clac les draps, clac les... read more →
Juil 04

D’la merde

Poêlée de steaks surgelés (lot de 20 unités) Brisure de riz mille façons (sac de 50kg) Poisson sans queue ni tête (promo 10 + 2 panés gratuits) Bons alimentaires en velouté (recette exclusivité CAF) La tristesse intense d’entendre ces mots sortir de sa bouche. Ils vomissaient sur les épaules en... read more →