J’ai parfois le sentiment que ce mot a perdu toute réalité. Statistiques, faits divers, discrimination, camps, politique, voilà les mots qui font échos à Immigration. Toutes les analyses existent. Les études de sociologues dont la presse ne parlent pas et qui pourtant sont tellement riches d’enseignements, les enquêtes de journalistes sur ce que rapporte l’immigration à la France, etc (ad libitum).
Ce que je voudrais juste rappeler, que je ne lis nulle part, c’est que l’immigration, en fait, ce sont juste des hommes et des femmes. Des hommes et des femmes qui veulent une vie meilleure pour leurs enfants. La même envie que l’on a tous en nous, à l’instant même où nous devenons parents. Cette envie qui fait déplacer des montagnes. Pour eux, déplacer une montagne, c’est quitter une terre, une ville, un paysage qu’ils connaissent depuis toujours. Une terre, une ville, un paysage qui a vu leur histoire se dérouler depuis des générations. Quitter une terre, une ville, un paysage. Traverser des océans. Hypothéquer leur vie entre les mains de passeurs. Etre méprisés, enfermés, à l’arrivée. Une vie meilleure pour leurs enfants.