La seule caractéristique de l’été dont je sois sûre est la suivante: je sais que l’été est pour moi arrivé lorsque j’arrive à libérer mon esprit du boulot, et surtout même, des lectures liées de près ou de loin au boulot. Cette libération survient quand je me replonge dans un roman, et que ces instants de lecture me déconnectent pleinement du monde, de son espace, de son temps.
L’été est donc bien là, je viens de lire un roman de Greg Bear, L’envol de Mars.
Pourtant, la Science Fiction, ce n’est pas vraiment mon truc. Mais, il y a quelques années j’avais lu La musique du sang, que j’avais adoré [Merci encore à Shu Lea Cheang de me l’avoir conseillé à l’époque]. Alors ces dernières semaines, j’ai à nouveau fait confiance à Greg Bear pour me transporter ailleurs, sur Mars en l’occurrence. Dans ce roman, c’est une femme qui écrit, qui nous raconte Mars, cette jeune planète, ses habitants, ses tribulations, ses tentatives d’organisation politique, ses relations avec la Terre, son envol. Elle, c’est Casseia Majumbar. Une femme curieuse, à la destinée dépassant les limites du systèmes solaires. Une femme très humaine, dans un monde réhaussé, nano-évolué, équipé de Penseurs puissants mais dont les choix, les peurs, les prises de position restent celles des humains, tels qu’ils sont aujourd’hui: peur de l’étranger, instinct de domination, égoïsme, puissances économiques mettant au pas le politique, … Bref, vous voyez le genre!
Plus j’avançais dans le roman, plus compliqué il était de le refermer, quelques heures, difficilement plus. 668 pages sur Mars et aux confins de la galaxie, 668 pages à la découverte des limites de la physique – occasion de découvrir d’ailleurs l’existence de John Stewart Bell, physicien théoricien – sans pouvoir comprendre ses travaux je l’avoue; un réhaussement pourrait-il venir à mon secours? – 668 pages de plaisir.
Lire, voilà ce qu’il me reste à faire cet été.