Il y a quelques temps, j’avais commis ce papier, concernant la sensibilité écologique de la classe créative.
Puis je suis tombée sur un long article que j’ai beaucoup aimé. Avec humour, l’auteur, Franck Bures, ne fait rien moins que mettre en question la théorie de la croissance économique de villes grâce à l’implantation d’individus dits de la classe créative. Je vous invite vraiment à le lire! Posez-vous tranquillement et dégustez… Notamment le passage concernant les hot-dog! J’ai beaucoup aimé cette comparaison de l’absurde. Oui, il faut lire pour comprendre cette allusion…
Ainsi fait, je vous enjoins désormais à lire la réponse de Richard Florida, juste là. Et puis… forcément, lire la réponse à la réponse, de Franck Bures, ici.
Ce débat est assez passionnant, et drôle à la fois, surtout sous la plume de Franck Bures.
Plus sérieusement, on a pendant un temps théorisé la déconstruction des classes sociales. Aujourd’hui, elles renaissent sous de nouvelles formes. Ou plutôt, on tente de nous catégoriser. Instrumentalisation? Sans doute en partie.
Toujours, la question de classe pose celle des frontières, pose celle du communautarisme voulu ou subi… La classe ouvrière est peut-être celle qui fait consensus. Parce qu’elle se définit par une objective activité professionnelle. Pour le reste, sociologues, statisticiens, politiques, économistes défendent chacun leur catégorisation ou non…
Ce qui m’embête dans la notion de classe, c’est qu’elle nous réduit à une part de nous même. Chacun est plus riche, plus complexe que ce que donne à voir les études. Pourtant, je suis tout à fait consciente que les politiques sociales se construisent à partir d’une approche systémique qui nécessite des cercles, parfois certains se recoupent, mais les lignes sont nécessaires.
Pour revenir à la classe créative, vous y croyez?