Elisabeth Aligbonon est trésorière du groupement Kpêmariaton dans l’arrondissement de Sodohomè à Bohicon (Bénin). Son groupement réunit 30 femmes, spécialisées dans la transformation de maïs en akassa. Ce groupement bénéficie d’une aide municipale de type microcrédit et est accompagné par une ONG locale. Les femmes, en son sein, sont caution solidaire du prêt municipal. Et ça marche!
[fullwidthimage photourl= »http://rebeccarmstrong.net/wp-content/uploads/2014/02/DSC03088.jpg »]L’akassa, c’est une pâte de maïs blanche, servie en accompagnement de viande, de poisson et de sauce. C’est ici qu’elles la préparent, sur ces feux, dans ces marmites.
Les principales étapes de fabrication sont les suivantes: faire bouillir de l’eau et y verser le maïs qui y reposera jusqu’au lendemain. Le maïs est alors envoyé au moulin. Ensuite, on en extrait l’eau, devenue acide. Les boules d’akassa sont alors formées à la main, placée dans des feuilles, de bananier par exemple. Le groupement produit deux jours par mois mais répond également aux commandes spéciales.
L’akassa est vendue sur le marché de Bohicon et sur le marché de villages excentrés des arrondissements urbains.
Demain, Elisabeth et les autres femmes de son groupement aimeraient pouvoir bénéficier d’un magasin de stockage du matériel et du maïs. Le stockage leur permettrait d’acheter en plus grosse quantité, aux moments les plus opportuns de l’année en fonction des fluctuations du cours du maïs. Aujourd’hui, leur fonctionnement en flux tendu les rend dépendantes des revendeurs de maïs sur le marché, tandis qu’elles voudraient négocier directement avec des producteurs.
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J’aime la légère amertume de l’akassa.
Bientôt d’autres femmes, toutes aussi solidaires!
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