Ce soir, 19 mars, Dominique Seux tenait conférence lors d’une des soirées de l’Université Populaire de la ville de Val de Reuil.
« Croissance, réforme et mondialisation: où va la France? »
C’était vraiment intéressant de l’entendre développer ses constats et sa vision. En même temps, la spécificité de la science économique, c’est qu’un autre économiste aurait pu dire l’inverse après lui, avec la même conviction et la même sincérité. La magie de l’économie. Dominique Seux en est d’ailleurs conscient puisqu’il évoque « la crise des experts » et précise qu’il se situe « du côté libéral de la force« . Ca a le mérite d’être clair.
Inutile ici de détailler ses constats: manque de compétitivité, pessismisme à la française, complexité et lenteur du système, dépenses publiques. Je vous invite à lire Les Echos tout simplement pour en savoir plus. Evidemment, il lie les enjeux nationaux au destin de l’Europe qu’il faut construire, mais s’inquiète à la fois du peut-être manque d’ambition ou de vision des jeunes pour cette Europe qui reste aux yeux de beaucoup un objet institutionnalo-politico-non-clairement-identifié… (cette formule est affreuse et n’est donc pas de lui mais de moi! J’assume…)
Il a, outre ces éléments, évoqués quelques points qui ont retenu mon attention…
J’ai l’impression que la créativité se fait en dehors d’un système politique épuisé (…). Je parie pour demain sur l’entrepreneuriat féminin, mais ils faut casser les cloisons et percer les plafonds de verre! »
Oui, les femmes! Oui, l’innovation est dans la rue, chez les gens: mode de vie, refondation du vivre-ensemble, … Et puis aussi les nouveaux modèles économiques: fonctionnalité/usage, partage/collaboratif, circulaire, qui sont selon lui de profonds changements en devenir et de formidables opportunités de création de richesses – pas que monétaires les richesses (la nuance est de moi)- sauf qu’aujourd’hui on ne dispose pas d’outils pour mesurer, transformer en statistique ce nouveau monde qui se dessine, le traduire en points de PIB. Et tiens Dominique, justement, si c’était ce fameux principe du PIB qui était un système épuisé?