Est-ce que l’on peut être totalement séduit par la musique d’un roman, par la mélodie des mots, par une écriture lorsque qu’il s’agit d’une traduction? Sans doute oui, ce n’est pas la première fois que cela m’arrive… Mais c’est frustrant, car ce doux plaisir doit être tellement intense en version originale… Bref, cet été, j’ai lu pour la première fois un livre écrit par Javier Cercas, mis en mots en espagnol puis traduit par Elisabeth Beyer et Aleksander Grujicic, « A la vitesse de la lumière » (Actes Sud).
Ce roman a déjà quelques années (2005). Il était dans ma bibliothèque depuis quelques temps, des années à vrai dire.
Lire un livre, ce doit être une belle rencontre. J’ai pu l’observer de loin, mais sans me sentir prête. Et puis là, à quelques heures du départ en vacances, tandis que je vérifiais que je n’avais rien oublié dans la valise des enfants: crème solaire, couches, casquette, doudou, crayons de couleurs, tuba, culottes, … Je vous épargne la fastidieuse liste. Alors, les quelques secondes pendants lesquelles je me suis tournée vers ma bibliothèque furent limpides. 15 jours. 3 livres. « A la vitesse de la lumière », une évidence, j’étais enfin prête pour cette rencontre, qui se révéla très vite belle.
Un roman qui raconte l’écrivain qui devient. Ses illusions, ses rencontres, ses doutes. Que faut-il raconter et pourquoi? Que faut-il comprendre pour pouvoir écrire? Ne faut-il pas aimer avant tout? Comment finir d’écrire? Quels derniers mots?
« J’avais l’intuition que c’était une vie parfaitement irréelle, une farce démesurée, comme une énorme toile d’araignée que je sécrétais et tissais moi-même et dans laquelle je me trouvais pris mais, même si tout n’était qu’un leurre et moi un imposteur, j’avais envie de courir tous les risques, pourvu que personne ne me prive du plaisir de profiter pleinement de ce canular. »
Roman autobiographique? Ce livre doit être un peu de ça. Sans aucun doute un tableau mouvant, où la guerre du Vietnam dessine la trame d’une autre histoire, qu’il faut écrire, mais comment, à quel moment, pour qui…
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Un vrai bonheur ce bouquin!
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