Du 2 au 4 décembre, l’Association Française d’Etudes des Sols (AFES) organisait 3 journées de travail, d’échanges pour mettre à l’honneur la biodiversité des sols.
On ne sait sans doute pas à quel point la biodiversité est au cœur du fonctionnement des sols. Encore mal connue, elle recèle une diversité d’organismes extrêmement riche et contribue aux nombreuses fonctions des sols que nous utilisons, qui nous rendent service sans même parfois que nous le réalisions : régulation du cycle de l’eau et son épuration, limitation de l’érosion, qualités agronomiques, recyclages d’éléments nutritifs, régulation des maladies, production de composants pharmaceutique, …Et cette liste n’est pas exhaustive !
J’ai eu le plaisir d’animer la matinée du vendredi 4 décembre, articulée autour d’une table ronde politique. L’ambition en était de nous intéresser aux terreaux des territoires : comment, à différentes échelles, Région, Département, ville notamment, faire de la biodiversité des sols un élément-clé des politiques d’aménagement et de planification.
J’ai pu échanger avec 4 invité.e.s:
- Nassera BENMARNIA, adjointe à la maire de Marseille déléguée aux espaces verts, aux parcs et jardins, au retour de la nature en ville et aux espaces naturels.
- Didier REAULT, Vice-Président au Département des Bouches du Rhône sur les finances, environnement, développement durable et énergies renouvelables
- Bénédicte MARTIN, Présidente de la commission “Agriculture, Viticulture, Ruralités et Forêts” Région Provence Alpes Côte d’Azur
- Joël LABBE, Sénateur du Morbihan, membre du Club Parlementaire pour la Protection et l’Étude des Sols
J’en retiens que la notion de biodiversité des sols n’est pas encore une idée courante, évidente. On parle désormais facilement des trames verte et bleue, de limitation de l’artificialisation, de nature en ville et heureusement. Mais cette biodiversité-là, celle des sols, doit encore être apprise, découverte, comprise. Sans doute dans un premier temps avec des approches qui nous parlent: sols nourriciers, grand et petit cycle de l’eau. Il faut apprendre et surtout ne pas se complaire dans des postures souriantes du Monsieur Jourdain de la biodiversité des sols. Les enjeux méritent bien plus et bien plus vite. L’AFES a donc encore du travail à mener: rendre accessibles les travaux de recherche, accompagner les initiatives locales, faire de la pédagogie.
Pour aller plus loin, cet épisode de #2050LePodcast avec Sophie Raous, devenue coordinatrice de l’AFES.
J’avais déjà eu le plaisir de travailler pour l’AFES, il y a quelques années de cela.