Dans une tribune parue dans le journal Libération le 6 juillet, Clémentine Autain, députée de Seine Saint Denis titre « L’écologie doit devenir l’enjeu de luttes populaires« .
Elle y décrit l’abstention des jeunes et des classes populaires lors des récents scrutins et tente de trouver l’antidote contre cette idée que l’écologie ne serait qu’un sujet pour les populations aisées des centres urbains. Son constat est juste quand elle écrit que ces populations qui ne votent pas ou plus « sont les premières impactées par les conséquences d’un univers dégradé, fait de pollutions et de malbouffe.«
Elle en appelle alors aux « intellectuels et syndicalistes, activistes et artistes« , à une famille d’idées à remettre en mouvement.
Cependant, je vois une erreur d’analyse dans son propos. La solution qu’elle offre consiste à « ouvrir nos espaces politiques à l’élan citoyen et solidaire« .
Il ne s’agit pas selon moi d’ouvrir ou pas des espaces politiques, mais plutôt de les repenser afin de les (ré)inscrire dans la matérialité des luttes quotidiennes, rendues invisibles de ces jeunes, de ces classes populaires. L’écologie est profondément une question de justice.
Battons-nous pour la justice aux côtés de celleux qui subissent les injustices sociales, environnementales, politiques qui s’ajoutent les unes aux autres. Alors, ferons-nous acte d’écologie. Alors seront repositionnés les espaces politiques. Alors la politique refera-t-elle sens.