Le mot paysan – et l’homme qu’il cache – mérite qu’on lui redonne ses lettres de noblesse ! Le paysan est celui qui habite la campagne et cultive la terre. « C’est sur l’état du paysan que je juge d’un gouvernement » disait Charles Duclos, écrivain du 18ème siècle dans Considérations sur l’Italie. Il n’avait pas tort n’est-ce-pas ? A l’heure où le monde agricole désespère d’une fuite en avant dans laquelle l’ont poussé politiques agricoles nationales, européennes et internationales, où l’agriculteur se suicide faute de pouvoir vivre de la terre, ne serait-il pas temps de penser l’agriculture comme une activité ancrée sur les territoires, où le consommateur connaît le producteur, où le producteur vit dignement de son travail, où son travail respecte les sols, où la terre est pensée comme une ressource à protéger, où protéger rime avec santé, qualité. Cerise sur le gâteau : moins de CO2 car moins (voire plus du tout) de pesticides, moins de distance entre production et consommation. Il en dit quoi le climat ? Il crie « OUIIIIIIIII » !
