Vive la CoRévolution!

Rien que ça!

J’avais évoqué ce bouquin lors de mon interview de Shu Lea Cheang. J’espère qu’elle est désormais en train de le lire. Et je voudrais que vous aussi, vous vous plongiez dans cet ouvrage, très riche, hautement enthousiasmant, hyper motivant! Ce bouquin, je l’ai dévoré. Parce qu’il me parle. Le monde de demain est en mouvement…

Vive la CO-révolution a été écrit par Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot. Forcément, Stéphane, avec un nom pareil, ne pouvait écrire que sur la révolution! Ahum… Combien de fois a-t-on du la lui faire cette mauvaise blague…

Mais, au fait, ça parle de quoi « Vive la CoRévolution »? Pour découvrir cet ouvrage passionnant, je vous propose une courte interview. Anne-Sophie a accepté de répondre à quelques questions…

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre?

Depuis 2005/2006 j’assiste à de nombreuses conférences dans lesquelles on répète que c’est par le faire ensemble et la coopération qu’on sauvera le monde. Mais jamais personne n’explique comment collaborer au mieux pour cela. J’ai donc commencé à réfléchir à ce sujet, et en 2009 un article de média américain m’a persuadé que nous étions à l’aube d’une nouvelle ère du développement durable: cet article parlait de collaboration radicale, en France on commençait à parlait de consommation collaborative, je connaissais bien le monde de l’ESS (économie sociale et solidaire) et la co-création ONG-Entreprises… je me suis dit: « il faut écrire et présenter ce nouveau monde en marche ! » Alternatives, une maison d’édition de Gallimard, a tout de suite accepté le projet de livre, on était ravi avec Stéphane !

La clé de la révolution est dans le COllectif selon vous. Dans une société globalement très individualiste, ce livre est-il à ranger dans la catégorie « Anticipation »?

Disons que le collectif est l’une des clefs, et pas des moindres. Mais le monde dont on parle est déjà en route, il apprend par un processus d’essai et d’erreur, mais notre enthousiasme naît de ce que tous les exemples que nous présentons sont d’ores et déjà opérationnels et ouvrent la voie de nouveaux possibles. Le collectif permet surtout de donner une autre ampleur, une autre dimension à ces solutions. Les processus de co-construction et de co-création permettent surtout d’aller plus vite plus loin !

Le mot COmpétition? Hors de propos dans la COrévolution?

Il faut revenir aux origines latines du terme, qui ne fait pas apparaître de notion d’adversité. Aujourd’hui, la compétition coûte cher, environ 2% du PIB par an en France, soit 50 milliards d’euros. La compétition a du bon quand elle reste dans une saine émulation, mais si elle devient un objectif de performance constant, la stratégie peut être inefficace pour la collectivité et le bien commun, comme on le voit si souvent. L’idée est de dire que d’autres stratégies sont possibles et surtout plus efficientes pour répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux actuels.

Quels sont les exemples concrets les plus marquants pour vous de cette COrévolution?

C’est un phénomène qui est encore en émergence, mais les signaux faibles sont déjà nombreux: dans le secteur de la consommation collaborative les investisseurs commencent à prendre l’évolution très au sérieux. Les entreprises intègrent ces attentes des consommateurs et anticipent le besoin de mettre plus d’économie de la fonctionnalité dans leur mode de fonctionnement. Il suffit pour cela de regarder ce qui se passe dans le secteur de la mobilité et des transports par exemple, les choses vont vite et les offres de covoiturage, d’autopartage, de location deuxième génération se multiplient. EN matière de collaboration ONG-Entreprises ou entre entreprises, des événements comme Convergences 2015 (qui a eu lieu en septembre 2012 à Paris) résument à eux seuls la quantité d’initiatives en la matière. Les choses vont vite !

Il ne vous reste plus qu’à plonger dans la CoRévolution… Bonne lecture!

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