Dans un premier temps, vous pouvez vous reporter au mot Abeille. Mais je profite d’en être arrivée à ce mot pour dire que le dérèglement climatique, constat aujourd’hui consensuel (hormis quelques complotistes climatiques, ou « esprits congelés » disait François Hollande lors du Sommet Mondial Climat & Territoires de juin 2015 à Lyon), me donne le bourdon. Constater, années après années, que les États se réunissent sous tous les cieux (Doha, Varsovie, Lima pour ne citer que les trois dernières années), tous les ans, et n’arrivent pas à définir collectivement des objectifs partagés et surtout à engager les politiques publiques nécessaires pour inverser la tendance du dérèglement climatique, c’est tout simplement déprimant, agaçant. Heureusement, il y a la société civile, les gens quoi. Celles et ceux qui s’emparent de la question pour réduire leur impact, ces défricheurs qui innovent sur le terrain pour inventer des modes de vie moins émetteurs de gaz à effet de serre, qui nous montrent les champs des possibles, qui transforment la société dans la joie… MERCI ! Voilà, je vais mieux.
Mai
26
[…] les assauts d’un essaim furieux. C’est juste que je n’aime pas les bestioles qui font Bzzzzz. Bourdons, guêpes, abeilles, frelons, … A l’oreille, je les mets toutes dans le même sac avec la […]
Plaidoyer des Abeilles pour la Biodiversité …!
Nous autres, abeilles, ne cédons pas notre précieux or blond sans quelques piquantes représailles à ceux qui nous élèvent.
Mais si ce sacrifice doit enchanter vos papilles gourmandes, qu’il serve au moins Dame Nature dans sa belle harmonie, et encourage nos apiculteurs dans les soins qu’ils nous prodiguent dans nos campagnes.
Nous, abeilles, devons nous nourrir toute l’année : pas de congélateur en période de disette, et il est fondamental que notre environnement soit riche de centaines d’espèces de plantes qui fleuriront toute l’année.
Imaginez une ruche qui ne doive se nourrir que d’acacia, ou de lavande, ou d’oranger…! Elle croulerait sous l’abondance pendant deux semaines, puis mourrait de faim le restant du temps. Poussé à l’extrême, la transhumance qu’on nous impose alors fait de nous de petits esclaves fragiles soumis à l’obsession de la monoculture des hommes.
Nous, les abeilles, nous aimons les environnements divers et variés…! Alors de grâce, ne demandez plus à l’apiculteur de votre village : « C’est du miel de quoi ? », comme s’il s’agissait d’un bonbon à la fraise ou au citron ! Mais encouragez le à produire du miel « toutes fleurs », et plantez dans vos jardins et massifs, une profusion de plantes et d’arbres variés (si possible locaux) qui seront les garants d’une vraie biodiversité, et vous verrez ainsi vos campagnes se repeupler d’animaux (insectes, oiseaux, …) que vous pensiez disparus….
Bonne dégustation …et bonne observation!
Merci Stéphane pour ce beau plaidoyer!