Ce mercredi 2 décembre, la Région Basse-Normandie organisait la 8ème édition des Assises Régionales du Développement Durable. J’avais le plaisir d’animer un atelier d’échanges consacré à la question des financements de la transition énergétique.
Trois intervenants étaient présents pour apporter leur éclairage forgé dans l’expérience de la conduite de projets:
- Laurent Ouvrard, d’Enercoop Normandie
- Anne-Sophie Bailbled, du groupe bancaire BPCE
- Michel Leclercq, d’Energie partagée
2h30 de discussion n’ont évidemment pas pu épuiser la question. Les discussions ont d’ailleurs volontairement surtout porté sur la problématique des énergies renouvelables (EnR) et de l’efficacité énergétique. J’en retiens particulièrement que financer la transition énergétique c’est d’abord traiter l’enjeu de sobriété puis de production d’EnR. Ceci étant dit, les outils de financements existent. La loi de transition énergétique du mois d’août 2015 fixe des objectifs et décline un certain nombre de dispositifs, à destination des particuliers, des collectivités, des entreprises. Mais les dispositifs ne se suffisent pas à eux-mêmes. Encore faut-il des opérateurs, des acteurs locaux pour les mobiliser. Dans ce mouvement de transition, il faut à la fois des acteurs nouveaux mais aussi faire évoluer, en profondeur, des acteurs historiques: producteurs historiques d’énergie, banques, …
La transition, pour être financée, à la hauteur des enjeux, interroge nos modèles économiques et sociaux, interroge nos façons de penser le long terme, en intégrant des notions telles que le coût global, les coûts évités.
Cette transition, elle doit être ancrée dans les territoires et être citoyenne. Elle doit s’appuyer sur des citoyens impliqués, pilotes. Les débats auront été logiquement l’occasion d’évoquer le scenario Négawatt.
Lors du tour de table de conclusion, les trois intervenants ont souligné quelques points que je m’empresse de vous restituer:
- l’urgence est climatique, sociale et économique
- il faut engager un changement culturel, parce que les solutions ne sont pas que techniques
- la réussite des projets dépend aussi de la capacité des parties prenantes à l’écoute, le partage des compétences
- les projets qui sortent aujourd’hui sont avant tout des aventures humaines
- la transition énergétique ne doit pas uniquement être déléguée à des acteurs « classiques », du monde d’aujourd’hui