Souvent quand je marche, je regarde à terre. Pas mes pieds non mais le sol. Le bitume, les flaques d’eau, j’ai un petit faible pour les flaques d’eau, j’y cherche les reflets, les dessins comme les enfants les nuages, la poussière, les graviers, l’herbe, la boue, les sensations. Le sol c’est la terre, que l’on transforme, que l’on creuse, que l’on fouille, où l’on s’appuie, où l’on fonde, où l’on déplace, où l’on puise, où l’on enterre, où l’on cache. Le sol c’est le territoire.
L’aménagement du territoire est-il une matière hors-sol? Tiens, une matière, une roche, un sédiment, un mélange, à toucher, regarder, pour comprendre. On parle villes, urbanisme, mobilité, flux, occupations, densité, réseaux, plans. Oublie-t-on le sol? Avant, il y avait les plans d’occupation des sols. Alors on entendait que l’on était des occupants que le sol était le cœur. Aujourd’hui, il y a les plans locaux d’urbanisme. Alors on entent que l’important, c’est ce que l’on pose.
Le sol c’est la matière, première.
J’adhère, j’adore.
J’irais même plus loin que toi en considérant aussi les sols liquides, mouvants, fluides à part entière et aussi important que les solides dans le processus de la bio-diversité. Et là aussi l’homme en est arrivé à occuper les lieux pour y déposer son empreinte, sa marque de fabrique.
Ton message me fait plaisir mais vient également enrichir mon propos. C’est tout l’intérêt de cet espace. Merci Emmanuel!