Tandis que j’étais à Montpellier cette semaine pour le Congrès annuel de l’AdCF, je suis allée découvrir l’expo Couleurs Plossu.
De Plossu, je connaissais le nom, vaguement quelques images, quelques voix parlant de lui à la radio, à l’occasion. Bref, rien de concret. Et voilà que je suis au Pavillon populaire de Montpellier, prête pour ce face à face photographique. Pour en parler, permettez-moi d’utiliser les mots de celle qui n’entend rien en focale, profondeur de champ, etc. Juste des pensées qui me sont venues à l’esprit devant ces images…
Une chose m’a interpellé dans la série de photos d’intérieur. A chaque fois ou presque, un couloir, une porte, le bout d’un objet quasiment hors cadre m’attirait, me donnait envie d’entrer en l’image. J’avais envie de voir ce que Plossu avait décidé de ne pas montrer mais qu’il suggérait tout de même. Je suis curieuse, voilà. Comme si l’image figée n’était là que pour nous laisser imaginer tout le reste, autour.
Là, devant cette photo. Je me suis arrêtée net. Je me suis tout de suite dit que Hopper aurait pu imaginer cet instant, avec sa palette de couleurs. Tiens, peut-être même que la fameuse station service est juste derrière nous, cette jeune femme blonde et moi.
Les paysages de Plossu sont des photos faites pour imiter les aquarelles. J’ai pensé au papier Canson, quand j’étais petite, qui s’imprégnait de toute l’eau, trop, que j’y déposais. Ici c’est l’Ardèche. Quelques pas plus loin c’était le Mexique, le Mali.
Il n’y a pas temps de visages dans le travail en couleurs de Plossu. Encore moins qui regardent comme ça. C’est marrant, je n’y crois pas du tout à cette écharpe rouge. C’est un leurre, pour détourner mon regard du sien. Que se passe-t-il juste après? Qu’a-t-elle mangé juste avant et qu’elle n’a pas débarrassé Françoise, puisque même son nom m’est donné? Qu’est-ce qu’elle lit comme magazines? Elle l’aime Plossu pour le regarder comme ça? j’y vois de la complicité, un peu d’humour même et une larme de lassitude.
Je ne sais pas si j’ai vraiment parlé de l’expo. C’était plutôt une expérience. Silencieuse. Ca m’a plu. La photo est un art magique.
En sortant de l’expo, j’ai repensé à l’un des bouquins lus cet été, A la vitesse de la lumière. Je ne sais pas pourquoi. Ou un peu, une histoire d’ambiance.
L’explication wikipédia du procédé Fresson dans la première salle, j’ai adoré ; )
Chouette article, revisiter cette expo qui fait partie de mes préférées de l’année avec tes yeux, c’est top!
A bientôt
Merci Louise! La semaine prochaine, je vais voir l’expo sur Frida et Diego à l’Orangeraie… 🙂 J’ai hâte